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La Morag Tong (ou "Guilde des forestiers" en dunmeri[1]) est une ancienne guilde d'assassins située en Morrowind, pratiquant le meurtre au nom de Méphala. Ils sont actifs depuis au moins la Première ère, et leurs cibles incluent de multiples dirigeants de Tamriel, de la noblesse dunmer de haut rang, et d'innombrables autres. La Morag Tong est unique du fait qu'elle est sanctionnée par le gouvernement de Morrowind pour effectuer des exécutions légales, liées par des contrats appelés "ordres honorables d'exécution", quoique des "ordres gris" extralégaux existeraient selon des rumeurs.

Histoire

Années importantes

Les origines de la Morag Tong sont voilées par le mythe. L'orthodoxie du Tribunal maintient que le Prince daedrique Méphala aurait fondé la guilde afin d'apprendre aux premiers Chimer à se défendre et à détruire leurs adversaires.[2] Hermaeus Mora est indirectement lié aux origines de la Tong par association avec son frère-sœur Méphala.[1] Péryite est mentionné en tant que Père figurant en relation avec Méphala, la Mère aux Mains noires[3], dans un texte mystérieux qui pourrait impliquer une sorte de connexion entre lui et la Morag Tong (malgré le fait que lui et Méphala sont des ennemis).[UOL 1] D'autres maintiennent que la Tong a commencé en tant que culte qui, tout en suivant Méphala, révérait ultimement le Père de la terreur, Sithis.[4] Peu importe ses débuts, la guilde devint vite proéminente au sein des premiers conflits sanglants des Maisons de Morrowind, établissant rapidement le système d'ordres d'exécution ainsi que leur réputation de tueurs sans pair. À la fin de la Première ère, la Tong reçoit son premier contrat majeur à ce jour, sur l'empereur Réman III.[4] Leur succès pava la voie pour le règne des Potentats akavirois au début de la Deuxième ère, tandis que la Tong étendait lentement son influence en Tamriel. Le cercle s'est refermé quand, en 2E 324, Versidue-Shaie fut assassiné par la Tong. À ce moment, cependant, la guilde était devenue trop sûre d'elle et fière, et "MORAG TONG" fut écrit sur les murs avec le propre sang du Potentat.[5]

 
Sceau du Morag Tong

Cet assassinat célèbre marqua le début d'une frénésie auprès des nobles de Tamriel qui réalisèrent qu'ils étaient tous à risque d'être visés par la Tong. "Chaque souverain déclara que l'élimination du culte était une priorité"[5], et il fut réprimé vicieusement dans toutes les provinces de l'Empire, ne conservant une présence minimale que dans sa terre natale de Morrowind. On n'entendit plus parler de la Morag Tong pendant près d'un siècle. C'est durant cette période qu'une majorité s'accorde pour dire que la Confrérie noire s'éleva en tant que groupe dissident, s'établissant surtout hors de Morrowind en tant qu'organisation plus orientée vers le commerce opérant entièrement hors de la loi.[4]

Déchéance

 
Assassin du Morag Tong (art conceptuel de Morrowind)

Tandis que la Confrérie noire gagnait en popularité ailleurs, la Morag Tong maintenait sa présence en Morrowind. Des rapports suggèrent qu'ils échangèrent leur vénération de Méphala pour celle du dieu-roi Vivec, tout en maintenant leur culte à Sithis.[4] Malgré leur service similaire envers Sithis, ils étaient les ennemis mortels de leur vieux groupe dissident, la Confrérie noire, qui révérait la Mère de la nuit. La Tong maintenait sa position d'origine de la Première ère; celle d'un intermédiaire impartial entre les Grandes Maisons au sein des politiques dunmer sanglantes. Certains parmi la faction, cependant, ressentaient que leurs services étaient sous-évalués, les nobles richissimes se servant librement de la Tong pour régler leurs problèmes mineurs, sans respect pour l'ancienne institution; cependant, ils n'agissaient pas en dehors de Morrowind et n'interféraient pas dans les politiques au-delà des rivalités entre les Maisons. Ils n'agissaient pas non plus à leur propre compte, excepté pour s'opposer à la Confrérie noire ou aux adorateurs de Méhrunes Dagon. Ils étaient parfois engagés pour traquer et tuer des hors-la-loi, en tant qu'alternative aux primes traditionnelles de la Guilde des guerriers.[6]

Les Sept Clandestins et l'Index du Simulacre

Le Dunmer Rythe Vérano était l'un des derniers membres du Morag Tong qui en faisaient partie avant l'assassinat du Potentat qui envoya la guilde dans le déclin. Il travailla pendant des siècles à restaurer la réputation du Morag Tong auprès des Grandes Maisons, les convainquant d'accepter à nouveau la Tong en tant qu'organisation légitime.[7] En 2E 582, la Tong avait commencé à prendre prise et Vérano était devenu grand maître. Il n'était pas satisfait de ces réalisations, et fit partie du groupe qui planifia un coup à l'aide de la Tong. Le groupe créa une liste d'objectifs qui, s'ils étaient atteints, transformeraient la Tong en plus qu'une bande d'assassins; ils seraient si puissants qu'ils pourraient remplacer les chefs d'État qui les avaient forcés à se cacher pour survivre. Le plan fut nommé l'Index du Simulacre, nommé d'après l'un des objets qu'ils souhaitaient obtenir, l'Index du Simulacre de Sotha Sil. Ce plan était orchestré par Vérano et sept autres membres influents de la Tong qui s'appelaient les Sept Clandestins.

 
Le grand maître du Morag Tong qui fut assassiné pour avoir trahi la guilde durant la Deuxième ère

L'assassin du Morag Tong Naryu Virian chercha à obtenir une audience avec le Tribun Vivec afin d'obtenir l'autorisation du Tribunal pour l'exécution extrajudiciaire de son supérieur, Rythe Vérano. Elle avait découvert que Vérano était impliqué avec le plan des Clandestins et avait ordonné des exécutions sur les membres restants du groupe pour la distraire. Vivec accéda à sa demande et lui offrit un allié, un gardien du nom de Boldekh qui voulait traduire Vérano en justice pour son implication dans la mort de son partenaire. Ils le traquèrent jusqu'à Sadrith Mora, où ils repérèrent un mage Telvanni qui le téléportait à la Cité mécanique à l'aide d'un portail qui disparut avec Vérano. Il réussirent à convaincre le mage de les envoyer à la Cité mécanique, et une fois sur les lieux, ils traquèrent Vérano jusqu'à l'atelier d'un mécanicien où il obtint l'un des objets dont il avait besoin—l'Index du Simulacre de Sotha Sil. Il les remarqua, paniqua, et invoqua un portail pour retourner en Vvardenfell. Naryu et Boldekh le suivirent et émergèrent dans les ruines de Mudan. Des gardes argoniens l'attendaient sur les lieux mais fuirent quand une armée d'automates dwemer sortit des ruines. Un colosse dwemer en émergea, la détruisant au passage et immolant Vérano ainsi que son sac contenant l'Index du Simulacre. Les efforts combinés de Naryu et Boldekh détruisirent le colosse. Naryu coupa la tête du grand maître et conserva son crâne comme trophée qu'elle emmena pour accomplir les ordres d'exécution des traîtres restants.[8]

Ce voyage emmena Naryu au travers de tout Tamriel, où elle mena à bien ses exécutions. Chaque cible rencontra un destin lié à sa contribution au plan de Vérano. Sa première cible nécessita d'engager un trafiquant capable de pénétrer dans la Cité mécanique pour y voler un second artéfact. Son importance mena à la chasse de ce trafiquant par des apôtres mécaniques jusqu'en Nirn. L'artéfact fut détruit quand la cible s'est battue avec le trafiquant.[9]

Le deuxième était un secret alchimique caché en Raidelorn. Il consistait en la combinaison de réactifs interdits et de pouvoir céleste volé. Le résultat aurait été la création de monstres qui, selon certains, auraient ramené Tamriel au chaos de l'Ère de l'Aube. La potion recelant ce secret alchimique fut détruite.[7]

La troisième contribution se trouvait dans la Cité impériale, où la cible cherchait à apprendre les secrets de l'invocation daedrique dans la cité alors occupée par les Daedra. Ces secret furent perdus avec la mort de la cible.[10]

La quatrième contribution emmena Naryu en Wrothgar, où il fut révélé que celle-ci consistait en huit parchemins servant à invoquer des galopins parias qui, une fois consommés, rendaient impossible à remarquer. Les parchemins furent récupérés et utilisés pour fuir.[11]

La cinquième contribution était le casque d'Oreyn Ursegriffe, situé en Orsinium, qui offrait une dextérité divine et une endurance améliorée à son porteur. Il fut retourné à Gadnuth Oreyn, un descendant du propriétaire original du casque.[12]

La sixième contribution emmena Naryu au Trépas des Cognées, où la contribution était l'artéfact yokudan appelé le Boulier aurbique. Il ne pouvait pas seulement prédire les conditions météorologiques mais également les influencer au niveau continental. Naryu le détruisit suite à l'élimination de sa sixième cible.[13]

La septième et dernière contribution était la négociation d'une alliance avec la guilde rivale, la Confrérie noire, via une prise de contrôle par la violence si nécessaire, afin d'étendre l'influence de la Tong partout sur le continent. La Confrérie rejeta l'offre, et une alliance avec l'Ordre des heures fut conclue à la place. L'alliance tomba à l'eau quand Naryu compléta son dernier ordre d'exécution, détruisant le rêve de l'Index du Simulacre, et rétablissant l'honneur du Morag Tong grâce à la mort des Sept Clandestins.[14]

Après l'Année écarlate

Suite à l'invasion argonienne et la dévastation de Vvardenfell, la Tong se dispersa, quoique certains membres espéraient un jour se réunir.[15] Même si les factions dévastées à l'intérieur de Vvardenfell n'étaient plus, la Morag Tong maintenait une présence sur le territoire continental de Morrowind et prenait même des contrats sur Solstheim. Ils furent engagés par Vendil Ulen pour l'aider dans ses plans pour assassiner le conseiller Lleril Morvayn dans un acte de vengeance pour l'exécution par Morvayn d'un membre de la famille Ulen des années auparavant.[16] Ils ont également eu des démêlés avec leur rival, la Confrérie noire, sanctionnant des ordres d'exécution dans l'effort de tuer les membres de la Confrérie.[17]

Organisation

Ultimement, la Morag Tong se voue au service de Méphala, Prince daedrique des mensonges, de la tromperie et du meurtre. En Morrowind, la guilde est menée par un grand maître, qui reste traditionnellement à son poste jusqu'à la mort dans le cadre de ses fonctions. Chaque hall de guilde est mené par un maître, qui dispose d'un haut niveau d'autonomie pour ce qui est d'accepter des ordres d'exécution et d'assigner des missions. Les membres individuels, cependant, ne peuvent accepter d'ordres d'exécution sans l'approbation de la Tong, sous peine de punition.

La Morag Tong remplit un rôle vital dans les politiques dunmer en empêchant que des guerres se déclenchent entre les Grandes Maisons. Celles-ci suivent plutôt le conseil de Méphala d'"assassiner dans le plus grand secret"[2] en employant des assassins de la Tong pour exécuter des coups précis pour atteindre leurs buts politiques. Pour faciliter ceci, la Tong maintient une stricte politique d'impartialité, acceptant toute mission tant qu'elle est proposée de manière correcte et accompagnée du paiement approprié. Grâce à sa sanction légale, la guilde dispose de l'autorité nécessaire pour écrire des billets appelés ordres honorables d'exécution, qui excusent ses agents de toute méprise légale associée avec les affaires du Morag Tong. Ainsi, on attend des exécuteurs de la Tong qu'ils se rendent immédiatement aux autorités suite à une exécution même si la mort serait demeurée mystérieuse, dans le but de s'absoudre et d'éviter toute complication à long terme potentielle. Les exécuteurs de la Tong qui ne se rendent pas sont considérés comme suspects par la guilde et peuvent être sujets à une enquête interne majeure, la Tong n'étant pas un refuge pour criminels.[18]

Les assassins les plus célèbres qui ne sont plus en mesure de remplir leurs obligations sont envoyés à Vounoura, une île située à moins d'un mois de voyage par bateau à partir de Tel Aruhn.[19]

Galerie

Voir également

Références

  1. 1,0 et 1,1 Obédiences de Tamriel
  2. 2,0 et 2,1 Les Anticipations
  3. Dialogue d'Eno Hlaalu durant la quête Ceinture d'Équilibre Sanguiyn dans Morrowind
  4. 4,0, 4,1, 4,2 et 4,3 Feu et ténèbres
  5. 5,0 et 5,1 Les frères des ténèbres
  6. Événements de Morrowind - ordres d'exécution pour Bémis et Llarys
  7. 7,0 et 7,1 Journal de Naryu/Raidelorn
  8. Journal de Naryu/Vvardenfell, passé
  9. Journal de Naryu/Vvardenfell
  10. Journal de Naryu/Cité impériale
  11. Journal de Naryu/Wrothgar
  12. Journal de Naryu/Orsinium
  13. Journal de Naryu/Trépas des Cognées
  14. Journal de Naryu/Côte d'or
  15. Dialogue de Ravyn Imyan dans Skyrim
  16. L'affaire des Ulen
  17. Ordre honorable d'exécution : (PJ)
  18. Ordres honorables d'exécution
  19. 2920, Dernière année de l'Ère Première, Volume 12 : Soirétoile

Note : Les références suivantes sont considérées comme des sources non-officielles. Elles sont incluses pour compléter cet article et peuvent ne pas faire autorité ou être concluantes.