—Mère forgeronne Alga
Trinimac, le Guerrier[1], le Parangon[2], et le Champion doré[3], était un dieu important des premiers Aldmer; à certains endroits, il était même plus populaire qu'Auri-El. Il était considéré comme que le "plus grand chevalier d'Auriel"[4], il était un esprit guerrier des premières tribus elfiques qui menèrent des armées contre l'humanité, et était connu comme l'et'Ada le plus puissant à errer sur Nirn. Il est souvent illustré portant son épée Pénitent, aussi appelée Vosh Rakh, la "Lame du courage". Boéthia aurait "dévoré" Trinimac et adopté son apparence pour convaincre les fidèles de ce dernier de l'écouter, menant à la création des Orques et des Chimer.[5][6][7] Après, les légendes populaires racontent que Trinimac aurait disparu de la scène mythique, puis serait revenu en tant que Malacath, qui n'était plus qu'une version faible et vengeresse de sa gloire d'antan.[5][8]
Vénération et culture
Altmer
Tandis que la société aldmeri évoluait, les roturiers cessèrent de vénérer leurs propres ancêtres et se mirent à vénérer ceux de leurs "supérieurs", les élevant à l'état de dieux et déesses à travers l'adulation collective. Trinimac était l'un de ces ancêtres.[9] On fait souvent référence à Trinimac en tant que champion d'Auri-El (et même le champion du panthéon entier).[7][10][4] On le trouve dans le panthéon de plusieurs races elfiques, incluant les Elfes des neiges.[11] Un mythe de la création raconte que Trinimac était au front lors du conflit des et'Ada avec Lorkhan, qui aurait trompé leurs ancêtres pour qu'ils créent le Mundus. Après que les forces de Lorkhan aient repoussé les et'Ada hors d'Atmora et fragmenté le Vieil Ehlnofey, Trinimac aurait abattu Lorkhan devant son armée et lui aurait arraché le cœur, tuant le Dieu des mortels. Mais quand Trinimac et Auri-El tentèrent de détruire le Cœur, celui-ci les moqua et dit: "Ce cœur est le cœur du monde car l'un a été fait pour satisfaire l'autre", ce qui les força à le cacher plutôt que le détruire.[4]
Ayléides
Même si les Ayléides vénéraient des Princes daedriques, les Aedra et le panthéon elfique étaient toujours importants, et ce qui était probablement la majorité des Ayléides continua à leur rendre hommage.[12]
Orques
Trinimac est un dieu très important pour les Orques plus progressifs de Wrothgar. Les fidèles orques de Trinimac croient que la divinité n'a pas été maudite et transformée en Malacath tel qu'on croit généralement, mais plutôt que Trinimac, comme les autres Aedra, aurait donné son essence pour la création de Nirn, et que son influence peut toujours y être ressentie.[13] Trinimac a été vénéré dans les foyers orques d'Orsinium vers la fin de la Première ère.[14] Certains Orques vénèrent Trinimac en tant que leur dieu-ancêtre à la place de Malacath. Les Orques adorateurs de Trinimac insistent que Trinimac a trompé Boéthia en faisant croire qu'il avait été corrompu par son passage à travers le Prince daedrique, alors qu'il avait absorbé une partie de sa force et l'avait confiée à ses fidèles, qui se voient comme des "Elfes améliorés".[15]
Durant la Deuxième ère, Roi Kurog rétablit le culte de Trinimac en tant que religion officielle des Orsimer.[16] Un culte mené secrètement par la mère de Kurog, Alga, tenta de forcer la conversion des Orques vers l'adoration de Trinimac et de les faire abandonner Malacath. Une fois le complot selon lequel Kurog avait l'intention de tuer tous les chefs de clans pour forcer les forteresses à se convertir découvert, celui-ci fut contourné par le Vestige, qui finit par tuer Kurog avant qu'il ne puisse tuer tous les chefs.[17]
Vers 3E 399, le roi Gortwog gro-Nagorm d'Orsinium établît un nouveau sacerdoce dévoué au culte de Trinimac sous la croyance selon laquelle Trinimac vivait toujours et Malacath n'était qu'un démon cherchant à les tromper. Une minorité de traditionalistes dans le territoire, et la majorité des Orques en dehors, voyait cette croyance comme hérétique.[18] Même si la cité de Gortwog allait bientôt tomber après la Crise d'Oblivion, cette foi en Trinimac continua d'exister bien après la Grande guerre, et certains Orques hérétiques croient toujours que Malacath est un menteur qui est parvenu à emprisonner Trinimac.[19]
Les fidèles orques de Trinimac se servent d'ébonite pour fabriquer leurs armes et armures pour rappeler le sang de Lorkhan qui coula lorsque Trinimac lui arracha le cœur. Ils croient que Zylvara, le grand aigle, porta le Champion doré à son combat contre l'homme-démon Quarvish.[3] L'un de leurs textes sacrés était nommé le Livre du Dieu guerrier, parfois appelé le Livre de Trinimac.[20][21]
Dunmer
Pour les Dunmer, c'est Trinimac qui aurait prêché que l'idée de Lorkhan d'un plan des mortels était un piège depuis le début et fomenté la guerre contre Lorkhan et ses alliés. Selon eux, Trinimac croyait que "les lamentations constituaient le meilleur moyen de répondre au Fracas", et aurait encouragé le sentiment de haine envers Lorkhan pour ses actes.[6]
Légendes
La plupart des légendes sur Trinimac parlent de sa transformation et de sa défaite. En tant que protecteur en chef des Altmer, il affronta nombre d'ennemis.[7] Durant la seconde moitié de l'Ère méréthique (ou de l'Ère de l'Aube; les sources sont en désaccord)[7][22], après que les Aldmer se soient installés sur le continent de Tamriel[23], Trinimac et ses fidèles s'engagèrent à essayer d'arrêter le mouvement dissident vélothi.[7][24]
Les légendes disent que Boéthia était enragée par les "mensonges" propagés par Trinimac sur Lorkhan.[6] Boéthia est appelée le "Dévoreur de Trinimac"[25] parce que le Prince aurait trompé Trinimac, l'aurait mangé, et aurait adopté son apparence.[5] Par des rêves et visions, Boéthia convainc Véloth de bâtir une nouvelle secte dédiée à la croyance que les mortels peuvent devenir divins. Les prêtres de Trinimac condamnèrent ce "blasphème", et au moment auquel ils rendaient leur jugement, "Boéthia apparut et révéla les mensonges des enseignements de Trinimac, en utilisant la propre voix de celui-ci." Après avoir humilié les prêtres, Boéthia se soulagea de Trinimac devant l'assemblée.[24]
Alors que la majorité des légendes ne racontent pas comment Trinimac a été vaincu, la légende orque dit que Trinimac aurait confronté Boéthia au sujet de la formation du culte vélothi et tenté de la combattre, mais Méphala apparut et le poignarda dans le dos. Il tomba à genoux tandis que Boéthia se moquait de lui, et elle lui lança un sortilège pour défigurer son apparence.[26] Après qu'il ait été vaincu et consommé, Boéthia aurait torturé son esprit dans son ventre. Le Prince daedrique finit par s'ennuyer et exila Trinimac dans un lieu rempli de cendres et à l'atmosphère étouffante. Cette torture et ce déshonneur laissèrent Trinimac tordu et enragé. Trinimac s'effaça et renaquit en tant que Malacath (aussi appelé Mauloch).[24]
Selon d'autres légendes, la bouse excrétée par Boéthia devint Malacath.[5] Les fidèles de Boéthia et de Trinimac auraient frotté cet excrément sur leur peau pour la changer.[10] La propagande altmeri raconte ceci comme une leçon sur les dangers de l'influence vélothi[5], tandis que la propagande vélothi voit la transformation de Trinimac comme une punition pour avoir tenté d'interférer avec leur exode. Malacath lui-même dit de ce récit qu'il est trop "littéral" (impliquant que l'essence de l'histoire est relativement exacte).[27]
Ceux qui étaient d'accord avec Boéthia et faisaient partie de l'exode vélothi devinrent les Chimer, et Boéthia leur apprît beaucoup de choses, telles que la "Vérité à Trois Angles" et les règles des Psijiques.[6] Ceux qui maintinrent leur allégeance à Trinimac même alors qu'il était digéré par Boéthia "changèrent" et devinrent les Orques, un peuple voué à l'exil.[7][24][28] Ils devinrent des parias, tout comme leur nouveau dieu, Malacath.[7] Même si Malacath est traité comme une entité distincte, il a semblé hériter des ennemis de Trinimac. Il est connu comme l'un des Quatre Coins de la Maison des Troubles par les Dunmer, les descendants des Chimer[8], et Malacath devint légendaire en terrorisant les domaines des humains.[7] Les enseignements de Trinimac furent interdits dans la nouvelle terre des Chimer, Resdayn, qui fut plus tard appelée Morrowind.[29]
Galerie
Notes
- Dans les huitième Sermon de ses Leçons, Vivec écrivit que "Boéthia [...] a porté la peau de Trinimac afin de racheter les fautes de Véloth", indiquant probablement que Trinimac et ses fidèles rendaient difficile la conversion à la cause de Véloth avant l'intervention de Boéthia. Là et dans le dixième Sermon, Vivec fit référence à la consommation de Trinimac comme d'une des glorieuses Voies, ou manières d'atteindre la divinité.
- Les lettres Charwich-Koniinge, Volume 4 mentionne qu'il existe une statue illustrant la "Transformation de Trinimac" à Amiglith, un village sur l'Île du Couchant.
- Père du Niben suggère que le mythe de la création orque pourrait être inexact, puisque Topal le Pilote aurait rencontré des créatures qu'il a appelées "orques" bien avant l'affrontement entre Trinimac et Boéthia.
Voir également
Livres
Références
- ↑ Dialogue de la Mère forgeronne Alga dans ESO
- ↑ Statuette - Trinimac, Parangon
- ↑ 3,0 et 3,1 Motifs artisanaux 22 : Trinimac
- ↑ 4,0, 4,1 et 4,2 Le Monomythe
- ↑ 5,0, 5,1, 5,2, 5,3 et 5,4 Religions de l'Empire
- ↑ 6,0, 6,1, 6,2 et 6,3 Ceux qui ont changé
- ↑ 7,0, 7,1, 7,2, 7,3, 7,4, 7,5, 7,6 et 7,7 La Véritable Nature des Orques
- ↑ 8,0 et 8,1 La Maison des Troubles
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Troisième édition/Archipel
- ↑ 10,0 et 10,1 Les Anticipations
- ↑ Dialogue de Gélébor dans Dawnguard
- ↑ L'adoration des Daedra : les Ayléides
- ↑ ESO Live - Épisode 29, Wrothgar (56:30-57:49)
- ↑ Latre de Trinimac
- ↑ Obédiences de Tamriel : Les Orques
- ↑ Dialogue de la grande prêtresse Solgra dans ESO
- ↑ Quête Le roi aux mains de sang dans ESO
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Troisième édition/Orsinium
- ↑ Dialogue de villageois de Blades durant la ligne de quêtes L'Hérétique
- ↑ Dialogue d'Ordatha dans ESO
- ↑ Parchemin d'Avalian
- ↑ Avant l'âge de l'Homme
- ↑ Père du Niben
- ↑ 24,0, 24,1, 24,2 et 24,3 La chute de Trinimac
- ↑ Dialogue des adorateurs de Boéthia dans Skyrim
- ↑ Mauloch, patriarche des Orques
- ↑ Le seigneur des âmes
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Troisième édition/Toutes les ères humaines
- ↑ 36 Leçons de Vivec, 1er Sermon
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