Les Altmer, littéralement le Haut peuple, sont une race d'Elfes de grande taille à la peau dorée provenant de l'Archipel de l'Automne. Ils sont également appelés les Hauts-Elfes par les autres races de Tamriel[1], ou le terme plus obscur Salache[2], et sont généralement vus comme fiers ou arrogants.[3] Leur peau est généralement d'un ton pâle, souvent légèrement doré, et leurs cheveux sont souvent d'une couleur claire entre le brun pâle et le blanc, quoique des exceptions existent. La couleur de leurs yeux varie entre le brun et le vert, leur taille moyenne est la plus grande de toutes les races civilisées de Tamriel, et comme tous les Elfes, leurs oreilles sont pointues.[4] Les Altmer vivent de deux à trois fois plus longtemps que les humains; un Altmer de deux cents ans étant âgé et un de trois cents ans, très âgé.[5] Les Altmer se considèrent comme la culture la plus civilisée en Tamriel; la langue commune de Tamriel est basée sur la langue parlée et écrite des Altmer, et la majorité des arts, lois et sciences impériales sont dérivées des traditions altmeri.[6][7]
Les Altmer sont la race la plus généralement douée dans les arts des arcanes, et dû à leur longue vie et leur intelligence supérieure, ils deviennent souvent de puissants utilisateurs de magie.
Histoire
Origines et premiers schismes
Les Altmer sont considérés comme les descendants les plus directs des Aldmer d'origine[6], et la transition de l'un à l'autre n'est pas claire. Les Altmer semblent avoir changé tout en restant les mêmes. Lorsque les Aldmer ont quitté leur île natale d'Aldméris, la majorité, si ce n'est l'entièreté de leur race s'est installée sur l'Archipel.[6][8] Les Maormer croient que les Altmer sont une race bâtarde, et que ce sont les Elfes des mers qui sont les descendants les plus directs de la "lignée la plus pure" de leurs ancêtres aldmeri.[9] Une grande partie de leur histoire est perdue ou cachée, mais on sait que de nombreuses ruines et structures, notamment la Tour de Céporah, précèdent l'arrivée des Aldmeri d'au moins plusieurs centaines d'années.[6] Ils affrontèrent probablement les Sload de Thras et d'autres créatures étranges et inconnues pour le contrôle de l'Archipel à cette époque ancienne.[6][10] Ils finirent par se réunir et bâtir la Tour de Cristal en tant que monument honorant l'esprit de leur peuple, et celle-ci était considérée comme le pinacle de l'apprentissage magique jusqu'à la construction de l'Université Arcanes.[6]
Des conflits sociaux entre les Aldmer menèrent à une série de migrations de l'Archipel vers tout Tamriel, notamment sous la direction du prophète Véloth, qui menèrent à une grande diversification des races elfiques, créant les Chimer, Bosmer, Orsimer et Ayléides (exactement quand et où les Dwemer et Elfes des neiges ont émergé n'est pas clair, mais on croit qu'ils partagent tous un ancêtre commun).[6][11][12][13] Plusieurs légendes se corroborant souvent disent que les changements chez chaque race différente étaient causés par leurs croyances et divinités différentes.[11][14][15][16][17][18] Les Maormer de Pyandonée étaient autrefois considérés comme l'un des groupes de migrants de l'Archipel, mais les tapisseries de la Tour de Cristal racontent que leur divergence avec les Aldmer date d'avant leur exil d'Aldméris–les Altmer comme les Maormer s'accordaient sur ce point au milieu de la Deuxième ère.[19][9][20]
Altmer en Hauteroche et à Lenclume
Un clan d'Altmer, les Direnni, s'établît en Hauteroche et y amassa beaucoup de pouvoir au début de la Première ère, fondant l'hégémonie Direnni. Renforcé par les exilés Ayléides fuyant l'Ordre Alessien en Cyrodiil[21], à l'apogée de son pouvoir, l'hégémonie comprenait des parties de Bordeciel et de Lenclume.[22] Le nombre d'Altmer Direnni a toujours été petit, et en Hauteroche, les Altmer se croisèrent avec les Nèdes locaux, produisant la race qui serait appelée plus tard les Brétons.[23][24] Les Brétons se virent offrir des rôles d'intendance et d'administration sous l'hégémonie[23], et bien que les Direnni aient vaincu une invasion Alessienne durant la Bataille des Landes de Glénumbrie de 1E 482[21], ils étaient ensuite si affaiblis que la noblesse brétonne émergente put les forcer à battre en retraite de presque toute Hauteroche vers l'Île de Balfiéra–le site de la primordiale Tour Adamantine, qui fut appelée la Tour Direnni.[23] Les Direnni continuèrent de régner sur Balfiéra en tant que Castellans longtemps après le Voile de l'Ouest de 3E 417[24][25] et préservèrent une réputation de mages puissants, défendant l'île d'une invasion rougegarde en 1E 907.[23] Le quartier général de leur clan dans l'Archipel en soi, cependant, était en ruines au milieu de la Deuxième ère.[26]
Des colonies altmeri existaient dans d'autres parties de l'ouest de Tamriel durant la Première ère, mais ne durèrent pas aussi longtemps que les Direnni. Le clan Corélanya s'établît sur les côtes de Lenclume sur les côtes de Lenclume durant le sixième siècle de la Première ère, prenant contrôle de l'ancienne cité ayléide Salas En et participant probablement au réseau commercial bosmeri.[27] On dit qu'ils auraient été des adorateurs de Daedra, et ils furent repoussés et tués en 1E 853 par les envahisseurs Ra Gada yokudans sous la direction du roi Xakhwan.[28]
Les Domaines Aldmeri et le règne impérial
Alors que le continent de Tamriel vivait plusieurs problèmes et événements durant la Première ère et le début de la Deuxième, la mer isolait les Altmer de l'Archipel de ces problèmes, mais ils avaient leurs propres conflits internes à régler et devaient faire face à des invasions répétées de la part des Sload et Maormer.[6] En 2E 580[29], cependant, parmi le chaos de l'Interrègne qui suivit la chute du Second Empire, la reine Ayrenn de l'Archipel s'allia aux Bosmer de Val-Boisé et aux Khajiit d'Elsweyr dans le cadre de l'Accord Ancestral afin de former le premier Domaine Aldmeri.[30] La propagande du Domaine dénonçait l'imprudence humaine et promouvait l'établissement d'un règne elfique en Tamriel, voyant les races elfiques comme les seules possédant "la sagesse et le recul" nécessaires pour bien la diriger. À cette fin, le Domaine combattît dans la Guerre des Alliances contre l'Alliance de Daguefilante et le Pacte de Cœurébène pour le contrôle de Tamriel.[31]
Le premier Domaine Aldmeri échoua ultimement à sa tâche et se redivisa. Un deuxième Domaine fut établi en 2E 830 suite à une intervention altmeri dans une dispute dynastique à Val-Boisé. Ce deuxième Domaine allia à nouveau les Altmer, Bosmer et Khajiit, mais aussi les Maormer, pourtant leurs ennemis traditionnels.[32] Mais même cette alliance ne put résister aux forces de Tiber Septim, qui écrasa le Domaine avec l'aide du Numidium et ajouta l'Archipel de l'Automne à l'Empire en 2E 896.[33][34] Les Maormer, pour leur part, résumèrent rapidement leurs hostilités, attaquant et menaçant de conquérir l'Archipel lors de la Guerre de l'île de 3E 110. Les Altmer furent forcés d'accepter l'assistance du Troisième Empire pour survivre.[6] Les Altmer se souviennent de ces incidents avec honte et horreur, ce qui contribua probablement aux troubles sociaux parmi leur jeunesse plus tard durant la Troisième ère.[6]
Quatrième ère
La Crise d'Oblivion de 3E 433 se révéla encore plus traumatique pour les Altmer. Tandis que les Daedra assiégeaient Tamriel, les mers étrangement agitées tuèrent plusieurs des Altmer qui fuyaient le continent vers l'Archipel et détruisirent les ports qui les auraient accueillis. La Tour de Cristal servit brièvement de refuge aux réfugiés de l'Archipel jusqu'elle soit, elle aussi, détruite par un puissant sort daedrique.[35] Un groupe appelé le Thalmor, à l'origine un obscur bureau de la préservation du patrimoine altmeri, avait joué un rôle important dans les premier et deuxième Domaines.[36][32] Suite au chaos de la Crise, une cabale extrémiste de suprémacistes altmeri s'appropria son nom et s'accorda le mérite d'avoir sauvé les Altmer de l'extinction en se servant de "magie puissante et subtile".[37] En 4E 22, le Thalmor réformé prit le pouvoir dans l'Archipel et remplaça le monarque altmeri, renommant la province Alinor d'après le nom de sa capitale.[38][39] Peu après, en 4E 29, une faction alliée au Thalmor prit contrôle de Val-Boisé et forma une nouvelle union avec les Altmer, établissant le troisième Domaine Aldmeri.[38]
Le troisième Domaine Aldmeri coupa ensuite tout contact avec l'Empire, et les terres altmeri demeurèrent silencieuses face au reste du monde pendant environ soixante-dix ans pendant que le Thalmor consolidait son pouvoir.[38] Une sinistre démonstration de l'impitoyabilité du Thalmor–dans le but d'étouffer toute résistance altmeri contre leur règne–est la Nuit du Feu Vert de 4E 42, durant laquelle un groupe d'Altmer dissidents furent massacrés par des mages du Thalmor à Sentinelle.[40] L'influence du Thalmor continua à s'étendre, et après que les lunes de Nirn aient disparu durant les Nuits du Néant de 4E 98 à 100, ils s'accordèrent le mérite de les avoir ramené et persuadèrent ainsi les Khajiit d'Elsweyr de s'allier à nouveau au Domaine Aldmeri en 4E 115. Finalement, le Thalmor porta son attention sur l'Empire lui-même. De 4E 171 à 175, le Domaine l'affronta durant la Grande guerre, infligeant une série de douloureuses défaites menant à la signature du Traité de l'Or blanc, qui causa le démantèlement des Lames et interdit le culte de Talos à travers l'Empire.[38] L'Empire affaibli et occupé à étouffer une guerre civile en Bordeciel encouragée par le Thalmor, et avec l'assassinat de l'empereur Titus Mede II vers 4E 201[41][42], les Altmer avaient atteint une position de pouvoir en Tamriel, quoique la situation d'Alinor était moins évidente.
Société et religion
Au moment auquel la Tour de Cristal fut construite durant l'Ère méréthique, les Elfes de l'Archipel possédaient une société relativement égalitaire, quoique des strates sociales se sont progressivement développées au fil des millénaires.[6] Les Sages (enseignants et prêtres) se trouvaient à l'échelon le plus élevé, suivis par les Artistes, Princes, Guerriers, Propriétaires terriens, Marchands, Travailleurs, et finalement par les esclaves gobelins.[6] Les premiers textes humains sont très critiques des Hauts-Elfes, mais l'impartialité de ces descriptions peut être remise en question. On suggère que les Altmer pratiquaient l'infanticide eugénique, mettant à mort neuf sur dix de leurs nourrissons pour cause d'"impuretés", que leurs noms ne sont que des combinaisons de nombres dans leur langue, et que la culture altmeri reposait sur la démonstration de son statut social.[32] Certaines de ces affirmations sont basées sur des faits; les Altmer nés avec des "impuretés" ou "difformités" sont souvent–mais pas systématiquement–[UOL 1] abandonnés par leurs parents en tant que "hulkynd" (et parfois élevés par des prêtres de Stendarr)[43], et le nom complet d'un Altmer est relativement long, détaillant sa lignée ainsi que l'histoire de son clan.[44]
Religion et philosophie
Le mythe de la création altmeri prend place avant le début de l'Ère méréthique et du temps: la force primordiale d'Anu, la stase et l'ordre, créa Anuiel, l'âme de toute chose afin qu'elle se connaisse elle-même.[45][46] Anuiel créa ensuite Sithis pour en faire une entité du chaos et du changement ainsi que la somme de toutes les limitations dont Anuiel se servirait pour réfléchir. Leur relation créa l'Aurbis, où les Esprits Originels, les Aedra et Daedra, émergèrent avant la création du Mundus.[45][47] Les anciens Aldmer croyaient être des descendants relativement affaiblis des Aedra ("Aedra" se traduit approximativement par "Ancêtre"), des aspects des Aedra qui ont choisi d'habiter le Mundus pour qu'il continue d'exister malgré la tromperie de Lorkhan.[45]
Alors que leur société hiérarchique se développait, les classes inférieures cessèrent de vénérer leurs propres Aedra "moindres" en faveur de ceux de leurs "supérieurs" sociaux.[6] Le panthéon altmeri se forma progressivement autour des Aedra les plus populaires et connus, dont plusieurs furent incorporés dans les Neuf Divins.[6][45][48] Cette transition ne se produisit pas sans opposition.[6] Les Huit principaux sont Auri-El, Magnus, Trinimac, Y'ffre (ou Jephre[49]), Xarxès, Mara, Stendarr, et Syrabane–quoique les Altmer vivant hors de l'Empire refusent de se limiter à ces huit–et il existe des cultes supplémentaires voués à Phynaster et Lorkhan.[50] Les chiffres trois, cinq et huit sont sacrés dans la culture altmeri.[51][52]
Dans sa forme plus développée, la religion altmeri vénère Auri-El comme l'âme d'Anuiel. Auri-El permit la création du plan des mortels par Lorkhan dans un moment de faiblesse, une énormité qui sépara les Aldmer de leur monde spirituel éternel. Réalisant son erreur, il mena des armées pour vaincre le Dieu trompeur et fonda les premiers royaumes altmeri, Altmora et le Vieil Ehlnofey, avant de rejoindre l'Aetherius.[48] Les Altmer espèrent le suivre et rejoindre leurs ancêtres aedriques parmi les étoiles.[48][53] On croit que Xarxès aurait été un scribe ou prêtre d'Auri-El qui serait devenu un divin, et son rôle est de consigner les exploits et différentes lignées aldmeri, ainsi que de préserver la structure sociale altmeri.[54][55] Ses prêtres-érudits ont pour mission de préserver le savoir d'une langue ancienne et autrement oubliée.[55] Les prêtres d'Auri-El enseignent que la Main d'Auri-El, l'Œil de Magnus, le Bras de Trinimac, les Os d'Y'ffre, la Bouche de Xarxès, et le Cœur de Mara forment un "corps du divin" qui doit être vénéré, et que les Altmer ne font qu'un avec celui-ci.[56]
Selon l'Aldmeriade, la grande saga originelle des Elfes écrite par Xarxès, on attend des Altmer qu'ils honorent leurs ancêtres en honorant leur propre vie. Xarxès mettait l'accent sur l'importance de l'Étincelle divine et urgeait les Altmer de conserver des registres de leur vie en tant que devoir sacré sous la forme d'un Oghma, un parchemin perpétuel.[57]
Le rôle de Stendarr dans la mythologie altmeri est d'être un défenseur des humains.[48] Les opinions à son sujet sont divisées: certains Altmer le rejettent dû à cette connexion, tandis que d'autres le vénèrent pour avoir pris ce "lourd fardeau" avec compassion et merci.[58][59] L'hymne populaire "Louanges" contient un verset louant Stendarr qui est absent de la version écrite en circulation.[60][61] Les racines des superstitions des Altmer selon lesquelles le chiffre deux est malchanceux se trouvent probablement dans le fait qu'il s'agit du "nombre des Hommes".[62] Durant la Quatrième ère, le Thalmor a pour objectif l'éradication du culte de l'Homme-devenu-dieu Talos à travers Tamriel.[38]
Une hiérarchie de prêtres supervise la vénération altmeri des Aedra. Certains prêtres sont monastiques, se vouant à la paix et la méditation dans des monastères menés par des aldarches.[63][64] Les archivicaires sont responsables du raffinement, de l'attribution et de la destruction de calians (un talisman culturel offert à un Altmer à l'âge de dix-huit ans, l'âge de la majorité, servant de représentation symbolique du droit d'un individu de participer à la société) et décident de l'expulsion et de l'admission de mer dans la société altmeri.[65][66] Bien que des cultes daedriques existent chez les Altmer[67], dont l'ambition et la prouesse magique les mènent parfois à rechercher les pouvoirs d'Oblivion[68], la vénération de Daedra est sévèrement punie.[69] De plus, du moins à l'époque de la Guerre des Alliances, les autorités de l'Archipel voyaient les dieux vivants du Temple du Tribunal comme des ennemis de l'état.[70]
Certains individus altmeri, tels que Saint Ohmandil et Saint Terilde, sont vénérés en tant que saints. Les objets associés à eux ou leurs restes sont parfois conservés en tant que reliques.[71][72][73]
Praxis
Quand un Altmer atteint la majorité, on lui offre un calian, une sphère de cristal d'aétherquartz représentant son honneur et statut social.[65][74] L'aétherquartz des sphères calian est poli grâce à de la pierre ponce pulvérisée et du sable d'océan.[66] Les calians sont considérés comme des "talismans praxiques".[75] Les mer ayant commis des crimes particulièrement graves selon la loi altmeri sont nommés "parias" et "apraxiques". Alors que les parias sont simplement bannis de leurs résidences[76], les apraxiques sont traités plus sévèrement: leur calian est cérémoniellement brisé par un vicaire, et il est complètement interdit pour un Altmer respectable de leur parler.[77][75] Certains apraxiques œuvrent des années à restaurer leur statut, et doivent pour ce faire réparer leur calian[65][78], tandis que d'autres choisissent de demeurer en exil. Malgré tout, au milieu de la Deuxième ère, une œuvre de littérature subversive écrite de la main d'un mer apraxique devint populaire chez la jeunesse altmeri de l'Archipel[77] et en incita certains à s'engager dans des activités révolutionnaires.[75] Cette remise en question des traditions altmeri coïncidait avec les réformes introduites par la reine Ayrenn après la fondation du premier Domaine Aldmeri, incluant la fin de la longue isolation de l'Archipel et l'ouverture de ses frontières à d'autres races et cultures, provoquant des débats houleux et manœuvres politiques.[79][80][81]
Alaxon
Une des philosophies dominantes des Altmer de l'Archipel est la "poursuite d'Alaxon". Alaxon est l'état de perfection auquel tout Haut-Elfe aspire. La poursuite d'Alaxon représente l'approche que les Altmer adoptent pour atteindre cet état. La pratique de la poursuite d'Alaxon requiert un intense dévouement et effort.[82] Ceux qui sont jugés comme ayant atteint un degré de perfection se voient offrir une sphère d'alaxon qui, comme un calian, peut être détruite si l'on considère qu'ils ne la méritent plus.[83] La poursuite d'Alaxon se reflète dans l'architecture caractéristique de l'Archipel, qui se bâtit sur les pratiques esthétiques d'architectes du passé dans un processus séquentiel de raffinement.[UOL 2]
La loi et le gouvernement
La société altmeri était fortement stratifiée au milieu de la Deuxième ère. Le monarque de l'Archipel de l'Automne régnait en tant que souverain avec le conseil du Collège des sapiarques, un institut d'érudition d'élite hautement sélectif[84], et était parfois représenté par un vice-roi ou une vice-reine appelé(e) Roi ou Reine par proxy.[85] Le monarque descendait d'une lignée royale presque continue datant de l'Ère méréthique.[86] Leur comportement était réglementé par les précédents écrits appelés les Parchemins de la Praxis, dont les interprètes principaux étaient les sapiarques. Ceux-ci formaient le système plus large de normes traditionnelles héritées appelé la Cérémoniarchie.[87][29] L'héritier ou héritière du trône était dans l'obligation d'étudier la Cérémoniarchie pendant trois mille cinq cents cinquante-cinq jours dans le Labyrinthe des sapiarques avant de pouvoir porter la couronne[84], et les décrets royaux étaient émis en son nom.[79] La noblesse héréditaire, dont les membres étaient appelés patriarches et matriarches, étaient propriétaires de la plupart des terres altmeri en tant que fiefs. La royauté recevait l'assistance de lieutenants appelés vice-chanoines ou vice-chanoinesses[88], tandis que les villes servant de sièges de comté étaient administrées par des hauts chanoines ou hautes chanoinesses, des officiers civiles au rôle équivalent à celui de maire dans d'autres cultures.[89]
La Poursuite divine gère les justices séculaire et religieuse[90] et est composée de juristes supervisant des enquêteurs et justiciars réguliers. Les juristes voyagent et délibèrent en groupes de trois dont chaque membre est chargé de responsabilités propres: un révélateur-naganwe pour conduire des enquêtes magiques, un admanen servant d'inspecteur, et un thalmilan qui prend les preuves en compte et rend un verdict.[62] Les juristes trouvent peut-être leur origine en tant qu'ordre religieux.[91] Sous le premier Domaine Aldmeri de la reine Ayrenn, de plus en plus de responsabilités exécutives furent confiées au Thalmor, qui était autrefois un bureau servant à la protection du patrimoine altmeri.[36] Le Thalmor incorpora le Poursuite divine en tant que division à cette époque[92], mais la Poursuite existait longtemps avant la montée en pouvoir du Thalmor.[93]
Les Altmer contrôle strictement les entrées dans l'Archipel, et ont par le passé banni l'importation de biens étrangers tels que des livres, de la nourriture et des parfums.[94] À l'époque du premier Domaine Aldmeri, la liste de livres bannis incluait des écrits étrangers banals jugés comme "grossiers", mais la Poursuite divine était particulièrement vouée à l'élimination de la littérature promouvant la vénération daedrique.[69]
Les politiques altmeri furent transformées au début de la Quatrième ère par le retour du Thalmor en tant que groupe militant suprémaciste elfique suite à la Crise d'Oblivion. Dans le sillage du chaos laissé par la Crise et la chute de la Tour de Cristal, le Thalmor renversa la monarchie de l'Archipel lors d'un coup d'état.[39] Depuis, les officiers du Thalmor ont pris en charge les fonctions gouvernementales telles que la diplomatie et l'espionnage.[95]
Dissidence et réforme
Dès qu'une minorité substantielle entrait en conflit socio-politique ou théologique avec la majorité de l'Archipel de l'Automne durant l'Ère de l'Aube, les dissidents se voyaient envoyés en exil et finissaient généralement par former les autres races de mer. Cependant, à un moment durant l'Ère méréthique, un premier groupe dissident qui s'opposait à l'évolution du panthéon altmeri traditionnel en faveur des Divins quitta les terres principales de l'Archipel mais ses membres demeurèrent essentiellement des Altmer. Les Psijiques décidèrent de suivre les Voies ancestrales mystiques et s'établirent en Artaeum, la troisième plus grande île de l'Archipel.[6][34][96] Bien qu'ils aient souvent refusé de dialoguer avec Alinor durant leurs périodes d'isolation face à Tamriel[97], les Psijiques ne sont pas hostiles envers les autres Altmer et ont offert leur prouesse magique dans le but de défendre l'Archipel par le passé.[98] Un dirigeant de l'Ordre des Psijiques, le Maître des rites Iachésis, les a dirigés tout le long de la Première ère et une grande partie de la Deuxième, une durée d'environ trois mille cinq cents ans, donnant une idée de la longévité potentielle des Altmer.[96][99][100]
Davantage de dissension se fit sentir à la fin de la Troisième ère, les jeunes Altmer recommençant à pousser pour une réforme sociale. Ces épisodes étaient inhabituels dans une société habituée à ce que les dissidents quittent simplement ou soient exilés.[6] Mais il ne restait que peu, sinon aucun endroit où s'installer. Des changements s'étaient aussi insérés dans la société vers cette époque; les étrangers avaient à nouveau droit d'y jeter l'ancre, et certains non-Altmer pouvaient même atteindre un rang de noblesse dans l'Archipel.[6] Certains de ces jeunes Altmer rebelles se tournèrent vers les Psijiques pour être guidés, consultant ironiquement leur passé ancien afin de trouver leur voie vers le futur, tandis que d'autres militants radicaux en vinrent au terrorisme.[6]
Ces réformes tentatives furent essentiellement renversées au tournant de la Quatrième ère lors de la montée en pouvoir du Thalmor, qui institua une politique de persécution et même de massacre des dissidents et des membres de races non-Elfiques.[39] Plusieurs dissidents altmeri survivants furent forcés de fuir vers d'autres parties de Tamriel où des assassins du Thalmor les ciblaient fréquemment.[40][39] Tandis que plusieurs Altmer désapprouvaient du Thalmor en privé, peu osaient s'y opposer publiquement.[101]
Culture
Fêtes
Galerie
Apparences
Note
- Le terme "Haut Elfe" trouve son origine dans le Légendaire de J. R. R. Tolkien.
Voir également
- Noms altmeri
- Pour une liste d'Altmer notables, veuillez consulter cette page.
- Pour des information spécifiques aux jeux, veuillez consulter les articles d'Arena, de Daggerfall, de Battlespire, de Morrowind, de Shadowkey, d'Oblivion, de Skyrim, d'ESO, de Legends, et de Blades. Voici aussi la catégorie Redguard.
- Haut elfique
Livres
- Argument pour l'ouverture des frontières
- Civilité et étiquette
- Du collège des sapiarques
- Extrait de Protocole et Convenances au Couchant
- La Grande Guerre
- Guide de la culture altmerie
- Menace grandissante
- Motifs culturels 1 : les Hauts-Elfes
- Le prix de la praxis
- Rapport sur l'architecture elfique by Gastinus Florus, historien de la guilde des maçons — Notes sur l'architecture Altmer et ses similitudes avec celle des Ayléides
- Un refus des frontières ouvertes
- Sages de la Tour de cristal
Références
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Première édition/Prologue
- ↑ Les Elfes Sauvages
- ↑ Rapport sur l'architecture elfique — Gastinus Florus, historien de la guilde des maçons
- ↑ Apparence dans les jeux
- ↑ Foire aux questions : Pack variété 4
- ↑ 6,00, 6,01, 6,02, 6,03, 6,04, 6,05, 6,06, 6,07, 6,08, 6,09, 6,10, 6,11, 6,12, 6,13, 6,14, 6,15, 6,16, 6,17 et 6,18 Guide de poche de l'Empire, Troisième édition/Archipel
- ↑ Traité de lois dwemers
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Troisième édition/Toutes les ères humaines
- ↑ 9,0 et 9,1 Le peuple élu d'Aldmeris — le seigneur des mers Malleroth de Pyrandonée
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Troisième édition/Autres contrées
- ↑ 11,0 et 11,1 Ceux qui ont changé
- ↑ Guide de poche de l'Empire, Troisième édition/Bordeciel
- ↑ Brève histoire de Morrowind
- ↑ La Véritable Nature des Orques
- ↑ Les Anticipations — Anonyme
- ↑ Vivec et Méphala
- ↑ Père du Niben
- ↑ La Maison des Troubles
- ↑ Les Maormers de Pyandonée — la Société géographique impériale
- ↑ Le faux revanchisme des Maormers — Hadendril de Gardeciel
- ↑ 21,0 et 21,1 Le dernier roi des Ayléides — Herminia Cinna
- ↑ The Daggerfall Chronicles
- ↑ 23,0, 23,1, 23,2 et 23,3 Les Brétons : bâtards ou parangons ? — Phraste d'Élinhir
- ↑ 24,0 et 24,1 Guide de poche de l'Empire, Première édition/Hauteroche
- ↑ Le voile de l'ouest
- ↑ Événements de la quête Les lamentations de Lauriel dans ESO: Summerset
- ↑ L'expédition de Salas En — Dame Clarisse Laurent
- ↑ Dialogue de Prince Haqmir dans ESO
- ↑ 29,0 et 29,1 Ayrenn - La Reine inattendue
- ↑ Dialogue de la reine Ayrenn dans ESO
- ↑ Bienvenue aux nouvelles troupes
- ↑ 32,0, 32,1 et 32,2 Guide de poche de l'Empire, Première édition/Domaine Aldmeri
- ↑ Morrowind, province impériale
- ↑ 34,0 et 34,1 Brève histoire de l'Empire I
- ↑ Menace grandissante, vol. 1
- ↑ 36,0 et 36,1 TESO:Archives du maître du savoir/Aicantar d'Étincelance répond à vos questions
- ↑ Menace grandissante, vol. 2
- ↑ 38,0, 38,1, 38,2, 38,3 et 38,4 La Grande Guerre (livre)
- ↑ 39,0, 39,1, 39,2 et 39,3 Menace grandissante, vol. 4
- ↑ 40,0 et 40,1 Dialogue du légat Fasendil dans Skyrim
- ↑ Dossier du Thalmor : Ulfric Sombrage
- ↑ Événements de la quête L'assassinat d'un empire dans Skyrim
- ↑ Dialogue de Manacar dans ESO: Summerset
- ↑ Autel familial de Lirendël
- ↑ 45,0, 45,1, 45,2 et 45,3 Le Monomythe
- ↑ L'Anuade paraphrasée
- ↑ Sithis (livre)
- ↑ 48,0, 48,1, 48,2 et 48,3 Obédiences de Tamriel
- ↑ Dialogue de Talomar dans ESO: Summerset
- ↑ Obédiences de Tamriel : les Hauts-Elfes
- ↑ Réflexions sur les Nombres sacrés
- ↑ Entrée du codex d'antiquité du Cube de folie de Shéogorath dans ESO
- ↑ Dialogue de Vairabrian dans ESO: Summerset
- ↑ Tu'whacca, Arkay, Xarxès
- ↑ 55,0 et 55,1 Mots et Pouvoir
- ↑ Dialogue d'Uurkar d'Auri-El dans ESO
- ↑ L'Onus des Oghma
- ↑ Rituels des Maîtres Harmonieux
- ↑ La Corne
- ↑ Louanges (Chanson des ancêtres)
- ↑ Transcription de "Louanges" telle que performée dans ESO: Summerset
- ↑ 62,0 et 62,1 Dialogue de Juriste Lorne dans ESO: Summerset
- ↑ Dialogue de monastique Firinorë dans ESO: Summerset
- ↑ Dialogue de monastique Nuleros dans ESO: Summerset
- ↑ 65,0, 65,1 et 65,2 Le prix de la praxis
- ↑ 66,0 et 66,1 Entrée du codex d'antiquités du Chapelet d'aétherquartz dans ESO
- ↑ Dialogue de Chercheur Duperil et Chercheur Veraye dans ESO
- ↑ Écran de chargement des Banished Cells dans ESO
- ↑ 69,0 et 69,1 Dialogue de Justiciar Tanorian dans ESO: Summerset
- ↑ Dialogue de Sotha Sil dans ESO: Summerset
- ↑ Texte descriptif de l'objet Couronne de Saint Ohmandil dans ESO
- ↑ Texte descriptif de l'objet Os de doigt de Saint Terilde dans ESO
- ↑ Dialogue de monastique Nenaron dans ESO: Summerset
- ↑ Entrée du codex de Sphère calian aquiline dans ESO
- ↑ 75,0, 75,1 et 75,2 Dialogue de la Mère des rats dans ESO: Summerset
- ↑ Dialogue d'Azarari dans ESO
- ↑ 77,0 et 77,1 Dialogue de Lanarië dans ESO: Summerset
- ↑ Entrée du codex du Décanteur apraxique dans ESO
- ↑ 79,0 et 79,1 La fin de l'isolement
- ↑ Argument pour l'ouverture des frontières
- ↑ Un refus des frontières ouvertes
- ↑ Dialogue d'Olnewil dans ESO: Summerset
- ↑ Affaires de la Poursuite divine
- ↑ 84,0 et 84,1 Du collège des sapiarques
- ↑ Dialogue de Valsirenn dans ESO: Summerset
- ↑ Écran de chargement du Palais royal d'Alinor dans ESO: Summerset
- ↑ Sages de la Tour de cristal
- ↑ Dialogue de Vice-chanoine Pelidil dans ESO
- ↑ Dialogue de Haute chanoinesse Elquisa dans ESO: Summerset
- ↑ La Poursuite Divine
- ↑ Entrée du codex de l'Œil du juriste dans ESO
- ↑ Dialogue de Justiciar en chef Carawën dans ESO: Summerset
- ↑ Réponds-moi, ta tante chérie Daiyanni
- ↑ Dialogue de Renzir dans ESO: Summerset
- ↑ Événements de la quête Immunité diplomatique dans Skyrim
- ↑ 96,0 et 96,1 L'île d'Artaeum
- ↑ Le mystère d'Artæum
- ↑ Événements de la quête Les Sentinelles de la tour dans ESO: Summerset
- ↑ 2920, Dernière année de l'Ère Première, Volume 4 : Ondepluie
- ↑ Événements de la quête Lost in Translation dans ESO: Summerset
- ↑ Dialogue de Telarendil dans Blades
- ↑ Texte descriptif de la Plaque d'adoration de Trinimac dorée dans ESO
Note : Les références suivantes sont considérées comme des sources non-officielles. Elles sont incluses pour compléter cet article et peuvent ne pas faire autorité ou être concluantes.